jeudi 16 janvier 2014

Le rapport des riches avec l'argent

Un documentaire de Télé-Québec est diffusé ces temps-ci. Ça s'appelle "Les Grands Moyens".

C'est animé par Bernard Derome et diverses personnalités québécoises millionnaires ou milliardaires sont interviewées afin de connaitre leur rapport avec l'argent. On peut entendre notamment Normand Brathwaite, Martin Matte, Jean Coutu, Stephen Jarislowski et Pierre-Karl Péladeau parler de leur fortune et de leur manière de voir la vie.

On revient sur le fait qu'au Québec, on a depuis longtemps un problème avec les gens qui ont de l'argent. C'est sans doute causé par deux éléments: la religion catholique ayant manipulé la population pendant des siècles et la victimisation des québécois pour qui l'argent a toujours été associé aux grands patrons anglophones (particulièrement à Montréal). Ainsi, avoir de l'argent a longtemps été- et continue pour certains- associé au fait d'exploiter les gens.

Plusieurs bonnes réflexions sont lancées dans le documentaire. Entre-autres, un extrait présente Louis Vachon, président de la Banque Nationale, qui dit qu'un pays gagne à avoir des gens aisés financièrement car généralement ces gens remettent en question le système établi et ont plus tendance à être des libre-penseurs, par extension, à proposer des avancées sociales. De plus, ces gens ne sont pas à la charge de l'état, ce qui, personne ne peut le nier, est une excellente chose.

De mon côté, je pense que la plupart des gens riches méritent d'être riches, parce qu'ils sont généralement fonceurs, dynamiques et curieux. Pour être riche, il faut être organisé, il faut bien gérer ses finances et se fixer des objectifs.

Pour être pauvre, c'est plus simple: il faut se laisser guider par ses pulsions dépensières ou être lâche. Dans de plus rares cas, c'est une question de bad luck et les choses auraient pu mieux aller advenant un meilleur alignement des astres. 

Je ne pense pas que la richesse soit à la portée de tous. Mais l'autonomie financière et la tranquillité d'esprit pour des questions d'argent est à la portée de la plupart des gens.

Je n'admire pas nécessairement les riches. Pas plus que je ne suis envieux ou jaloux. Mes sentiments sont plutôt orientés vers les pauvres ou ceux qui sont toujours cassés. Leur condition dénote peu d'inventivité et même une certaine limite intellectuelle, voire de l'imbécilité dans certains cas. De plus, les pauvres sont à la charge de l'état qui, de son côté, vient siphonner nos revenus. Bref, par extension, les pauvres viennent siphonner nos revenus. 

Toutes les études de l'État visant à aller chercher plus d'argent m'écoeurent. Une étude récente de l'institut de recherche et d'informations socio-économique (IRIS) disait que le gouvernement devrait imposer les dividendes et gains en capital, au même titre que les revenus d'emploi. Ce qui revient à dire qu'une personne de classe moyenne qui s'achète un petit chalet pour 200 000$ et le revend 300 000$ dix ans plus tard devrait ajouter les 100 000$ de profit à son revenu dans sa déclaration d'impôt de l'année de la vente. C'est de la folie selon moi. Parce que les 200 000$ investis sur ce chalet sont, dans bien des cas, le fruit de dizaines d'années d'économies à partir d'un salaire largement dégraissé par l'État. C'est, pour une majorité de gens, le seul investissement majeur d'une vie. Et on vient dire que l'État devrait avoir droit à sa part là-dessus.

Quand je pense à ce genre de truc, ça me met en beau tabarnac. Ce qui me met encore plus en tabarnac, c'est de voir des gens dire que c'est correct de donner de l'argent au gouvernement, puisque ça bénéficie à la société, COMME SI LE GOUVERNEMENT FAISAIT UN USAGE EFFICACE DE L'ARGENT COLLECTÉ.

Les pauvres s'en réjouiront toutefois car ils valorisent le fait de n'avoir rien et d'être purs et non souillés par le système.

Voilà donc le problème. Non pas la pauvreté, mais la mentalité de pauvre...


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